Rares sont les bailleurs qui ne ressentent pas une « petite » appréhension au moment de confier les clés de leur bien à un nouveau locataire.
Et on ne peut que les comprendre tant les médias (et les chiffres !) évoquent régulièrement des situations d’impayés et/ou de dégradations qui souvent aboutissent à une action en justice, mais sans que le bailleur n’y laisse quelques plumes !
Une fable toujours d’actualité.
Ainsi, pour ceux à qui le nom de Raminagrobis ne rappelle rien, il nous faut rappeler l’histoire et surtout la morale de la fable de Jean de la Fontaine « Le chat, la belette et le petit lapin ».
Janot lapin, propriétaire occupant d’un terrier fort bien aménagé, retrouve son bien occupé par Dame belette quand il revient « d’avoir fait à l'aurore sa cour, parmi le thym et la rosée ». Squatteuse ou locataire indélicate Dame belette s’estime dans son droit d’occuper ce logement qu’elle refuse de quitter, allant jusqu’à nier le droit de propriété de Janot lapin.
Tous deux décident alors de s’en remettre à l’avis du chat Raminagrobis, « arbitre expert sur tous les cas ». Mais mal leur en prit car ce juge de bon conseil « jetant des deux côtés la griffe en même temps, mit les plaideurs d'accord en croquant l'un et l'autre ».
Le dernier recours.
Cette fable intemporelle décrit fort bien la situation d’un propriétaire squatté ou victime d’un locataire mauvais payeur quand, sans solution amiable, il en vient à devoir recourir à l’institution judiciaire.
Car il s’engage alors dans un long parcours du combattant, toujours onéreux, épuisant et sans aucune garantie de conclusion positive.
Et le remède risque d’être pire que le mal quand se multiplient les exemples de procédures laissant des propriétaires bailleurs autant « pressurisés » par « la justice », moralement et financièrement, que par leur locataire indélicat.
Conciliation et prévention.
Car du premier commandement de payer jusqu’à l’expulsion avec parfois le concours de la force publique, le bailleur est loin de pouvoir dormir sur ses deux oreilles !
Alors, pour ne pas risquer comme Janot lapin de se faire « dépouiller » par Dame belette puis « dévorer » par Raminagrobis, la négociation avec le locataire est préférable, à défaut une tentative de conciliation avec un médiateur, mais au final, mieux vaut prévenir et se prémunir avec une bonne Garantie des Loyers Impayés (GLI) ou mieux encore une garantie de paiement du loyer dans le mois quoi qu’il arrive, telle que proposée par Wizi.