Coup de froid sur les agences immobilières !  

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Publié par Wizi le 14/08/2023, modifié le 15/08/2023.

         Ce ne sont pas moins de 528 agences immobilières qui ont mis la clé sous la porte ou ont été placées en redressement judiciaire entre mai 2022 et avril 2023.

         Il est vrai qu’avec plus de 40 000 agences immobilières en France ce nombre de défaillances est à relativiser, mais il indique une nette tendance à l’augmentation (327 sur la même période un an plus tôt).

Un contexte morose

         Mais ces professionnels ne sont pas les seuls concernés car c’est tout le secteur de l’immobilier qui « dégringole », selon la société spécialisée Altarès, avec une hausse des défaillances d’entreprises sur les seuls quatre premiers mois de l'année de 53,8% pour les promoteurs et de 55,6% pour les constructeurs.

         Et c’est sans compter l’augmentation de 78% de défaillances des courtiers en prêts immobiliers (142 en 1 an), victimes des banques qui préfèrent maintenant traiter les dossiers en direct pour dégager de meilleures marges.

         Baisse du nombre de permis de construire et de mises en chantier, taux d’intérêt des emprunts immobiliers en constante augmentation, conditions d’accès au crédit plus contraignantes, prix des biens très élevés, il ne manquait qu’une inflation et une baisse du pouvoir d’achat des ménages pour gripper le système !

Une activité en forte baisse

         Ces conditions de marché ne pouvaient donc qu'impacter négativement l’activité des agences immobilières, intermédiaires entre les vendeurs et acheteurs de biens.

         C’est ainsi que le nombre de ventes immobilières recensées en mai 2023 par les notaires atteignait à peine plus d’un million de transactions sur les 12 mois précédents, soit une chute de plus de 12% !

         Moins de transactions, un prix de vente des biens qui commence à baisser, une augmentation de la concurrence avec un nombre croissant d’agences mais aussi des réseaux de mandataires très présents, toutes les conditions sont donc réunies pour provoquer cette correction d’un nombre d’agences devenu peut-être pléthorique (+ 10 000 en 10 ans !).

Sélection naturelle !

         Pour survivre à cette baisse d’activité les agences immobilières tentent donc de diversifier leur offre en proposant par exemple des services de gestion locative, pour celles qui s’étaient spécialisées dans la vente, ou même d’accompagnement à la recherche de financements. 

         Ne resteront que les agences qui auront su s’adapter et il est économiquement sain, et surtout profitable aux propriétaires bailleurs et aux locataires, que s’opère une telle sélection des acteurs les plus solides et les plus professionnels !

   

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