DPE : et hop, d’un coup de baguette magique !

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Publié par Wizi le 15/12/2025

            Bonjour, je suis Julien, CEO de Wizi et MorningCroissant.
Chaque Lundi, je partage sur ce blog notre newsletter hebdomadaire suivie par plus de 68 000 lecteurs fidèles : investisseurs, propriétaires et passionnés d’immobilier.
                                                  Bonne lecture.

       Le mode de calcul du diagnostic de performance énergétique (DPE) tant décrié va évoluer au 1er janvier 2026 !

         Une mise à jour attendue qui permettra d’améliorer l’étiquette de milliers de logements puisqu’il est prévu la sortie d’environ 850 000 logements du statut de passoire énergétique (classe F ou G du DPE) parmi les 4,8 millions de passoires que comptait le parc de résidences principales au 1er janvier 2023.

Ce qui change : nouveau calcul, nouveaux « bons élèves ».

       La principale nouveauté consiste en un nouveau coefficient de conversion pour l’électricité car, à partir du 1ᵉʳ janvier 2026, le coefficient utilisé pour transformer la consommation électrique en « énergie primaire » passe de 2,3 à 1,9 ce qui le rapproche de celui utilisé pour les autres modes de chauffage (gaz, bois ou fuel), fixé à 1.
         En conséquence les logements chauffés à l’électricité, jusque-là pénalisés, devraient voir leur note DPE s’améliorer, et c’est 7 millions de résidences principales (23 %) qui gagneront jusqu’à 1 classe.

         Et bien sûr les petites surfaces, puisque surreprésentées dans le parc des logements chauffés à l’électricité, profiteront de ce nouveau mode de calcul et 41 % d’entre elles (inférieures à 40 m²) vont gagner 1 classe énergétique.

Un nouveau chamboulement !

       Mais cette évolution (prise de conscience ?) n’est pas un coup de baguette magique pour de nombreux logements qui resteront mal classés, en particulier ceux dont l’isolation est mauvaise (murs, combles, plancher, ouvertures), ou les immeubles anciens mal rénovés, avec des systèmes de chauffage inefficaces.

         Et ce nouveau changement, dans le « bon » sens, va engendrer des déceptions pour les propriétaires qui ont récemment changé leur stratégie d’investissement, persuadés de ne plus pouvoir louer ou de devoir vendre rapidement leur « passoire énergétique », mais aussi conforter certains qui ont laissé passer l’orage !

         En pratique, tous les DPE ou audits énergétiques édités à partir du 1er janvier 2026 intégreront automatiquement le nouveau coefficient et, heureusement, les DPE édités en 2025 resteront valables et pourront, le cas échéant, être mis à jour gratuitement (attestation téléchargeable), sans nouvelle visite du diagnostiqueur, sur le site internet de l’Observatoire DPE-Audit de l’Ademe.

Soulagement et opportunités !

         La réforme du DPE en 2026 constitue donc un vrai tournant et pour beaucoup de propriétaires, c’est l’occasion de valoriser son bien, de différer des travaux devenus moins urgents, de sécuriser une revente ou une location, voire de tirer parti d’un regain d’intérêt pour les logements bien notés.

         Et, point positif dans un marché locatif en panne d’offre, on estime que 50 000 logements classés G mis en location vont passer en F, et bénéficieront donc de 2 ans de répit supplémentaire, échappant ainsi à la loi interdisant la location de biens G début 2025 ! 

   

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