40% des ménages de l’hexagone sont locataires : c’est dire si le nombre et la variété des interactions et situations vécues génèrent suffisamment d’anecdotes pour en écrire bien des livres.
Mais c’est cette histoire, vécue par un propriétaire bailleur lyonnais, qui a attiré mon attention, tant on peut imaginer l’ampleur de sa déception.
Un bail signé sous les meilleurs auspices
Car Maxime est un propriétaire, avec des valeurs, qui revendique un « modeste » rôle social en louant son bien en longue durée, résistant donc aux sirènes de la location saisonnière manifestement bien plus lucrative.
Il faut dire que son bien est situé dans le centre, dans un quartier recherché par les touristes pour sa proximité avec les lieux de vie et de visite, mais aussi ses facilités de transport. En faire un airbnb en aurait tenté plus d’un !
Ainsi quand, après le départ de son précédent locataire, s’est présenté un couple sympathique, avec un enfant, bien plus préoccupé de la proximité de l’école et des commerces que du prix du loyer, Maxime s’est dit que cette candidature pouvait être la bonne.
Le masque tombe
Il est vrai que, outre le premier contact plutôt positif avec ce couple gai, poli et rassurant, les situations professionnelles confortables et stables qu’ils revendiquaient pouvaient laisser penser que la location se déroulerait sans encombre.
C’est peu de temps après leur installation que Maxime a commencé à douter, lorsque le voisin de palier de son appartement loué s’est plaint de nuisances sonores à des heures inhabituelles, tôt le matin et tard le soir.
Mais c’est surtout quand ce même voisin a évoqué le vacarme régulier de valises à roulettes sur le pavé de la cour intérieure, et surtout l’installation d’une boite à clé près de la porte de l’appartement, que Maxime a compris qu’il avait été abusé.
Epilogue
Car si Maxime mettait un point d’honneur à réserver son bien à des locataires qui y vivraient réellement et contribueraient à la vie du quartier, ce n’était pas le cas de ses locataires à la recherche d’un « bon coup ».
Ce ne fut pas trop difficile d’établir la réalité de la situation et de résilier le bail tant la fraude était évidente mais on peut comprendre le désarroi de Maxime précipité, par abus de confiance, dans une activité que ses principes lui interdisent !