Il y a peu nous évoquions le développement exponentiel des possibilités de fraude permises par les dernières avancées en matière d’intelligence artificielle (IA).
Mais, comme toute nouvelle technologie, l’IA se révèle être également un outil très efficace pour contrecarrer ses propres effets négatifs, elle est à la fois épée et … bouclier !
Un outil efficace !
Ainsi, si l’IA permet de générer le texte d’une annonce, elle est également un outil efficace pour détecter de fausses annonces, postées pour abuser des candidats à la location, annonces frauduleuses d’ailleurs possiblement créées elles-mêmes par … une IA !
Mais elle peut également enrichir les différents outils informatiques de contrôle automatique, croisement des données, … et donc parfaire les algorithmes classiques d’évaluation du niveau de risque d’un dossier de location (scoring).
Enfin, si l’IA peut être utilisée pour s’inventer une identité complètement originale, elle est à contrario capable de vérifier l’authenticité d’un profil et d’en établir la vraisemblance selon les documents fournis mais aussi en accédant à internet et à des bases de données externes.
Une utilisation professionnelle !
Mais, si les outils IA mettent à la portée de tout un chacun des « compétences » accrues en matière de fraude avec des techniques documentées sur l’internet de base et plus encore sur le « dark web », il en est autrement des techniques d’IA permettant d’identifier et de contrer les tentatives d’exactions.
Car s’il devient de plus en plus facile de générer une fausse annonce, de faux documents, un faux profil, une fausse identité, … il faut une plus grande connaissance et maîtrise des outils IA pour contrecarrer une tentative de fraude plus sophistiquée cumulant tous ces « faux ».
En effet les outils d’IA sont principalement basés sur l’apprentissage et nécessitent un historique de situations « apprises » pour en extrapoler, par exemple, le scoring d’un nouveau dossier de location, mais seuls les professionnels de l’immobilier disposent de centaines ou milliers d’expériences de location pour « nourrir » une IA.
Faire ou … faire faire ?
C’est ainsi que si l’IA a, en quelque sorte, démocratisé la fraude elle impose en revanche d’en professionnaliser la détection, en relevant le niveau d’expertise et de moyens nécessaires, même si certains propriétaires bailleurs tentent encore d’écarter par eux-mêmes les dossiers frauduleux avec des outils et contrôles encore à leur portée.
Mais, face au niveau de sophistication de certaines fraudes, beaucoup n’ont d’autre choix que de se tourner maintenant vers des professionnels de l’immobilier pour sécuriser leur choix de locataire, d’autant que le déficit d’offre locative démultiplie le nombre de candidatures reçues, les submergeant de dossiers à contrôler et accroissant donc le risque de se faire abuser par de fausses candidatures … plus vraies que nature !