Pour de nombreux propriétaires bailleurs se protéger contre les loyers impayés passe forcément par une solution qui impose au locataire de « garantir » sa solvabilité.
Car, bien évidemment le propriétaire pourrait souscrire lui-même une GLI (Garantie des Loyers Impayés), mais cela revient à lui faire supporter le coût d’un risque porté par le locataire et l’on comprend donc sa réticence.
Garant physique.
Le premier réflexe du bailleur lui commande alors d’exiger du locataire un garant physique. Il s’agit le plus souvent d’une personne de la famille, ou du cercle rapproché de connaissances, qui s’engage à payer solidairement les dettes du locataire en cas de défaillance (impayés, dégradations, …). Elle devient alors le garant du règlement des dettes.
Mais il est souvent difficile pour un locataire de demander à un membre de sa famille de s’engager à se substituer à ses propres engagements. De plus, s’il y a toujours un doute sur la solvabilité d’un locataire sur la durée, il en est tout autant en ce qui concerne son ou ses garants. Enfin, on ne souhaite à personne de devoir activer cette garantie. D’abord parce que peu connaissent la démarche permettant d’engager la responsabilité du garant physique. Ensuite parce que la procédure est complexe : il faut une décision de justice et souvent le juge rechigne à demander aux garants de se substituer aux engagements du locataire. On retombe là dans les travers d’une aventure judiciaire qu’on aimerait tous éviter !
Garant moral.
Les parents n’étant pas toujours mieux lotis que leurs enfants et ne pouvant apporter des garanties supplémentaires, plusieurs acteurs privés ont donc eu l’idée de se substituer aux garants physiques. Ainsi SmartGarant, Unkle, Garantme, Cautioneo, … auparavant Youse (lancement en 2018, cessation d’activité en 2019 !), proposent à ces locataires de se porter garant pour eux moyennant bien sûr une contribution d’un pourcentage du montant du loyer (dans les 3%).
Mais cela revient à demander au locataire de financer lui-même l’équivalent d’une GLI habituellement supportée par le propriétaire. On peut alors s’interroger sur la solvabilité d’un candidat qui, déjà, ne peut trouver de garant physique et à qui on demande une contribution financière supplémentaire. En outre un locataire assumant lui-même la charge du risque de non-paiement aura bien moins de scrupules à ne pas régler une échéance puisqu’il se couvre pour cela ! Autant dire que le propriétaire doit étudier minutieusement les conditions de prise en charge des défauts de paiement (éligibilité, carence, délais, durée, montant, …) proposées par le garant moral avant de donner son accord !
Autre garant moral, Action Logement qui avec la garantie Visale, va se porter garant pour le locataire, de manière gratuite. Tous les jeunes de 18 à 30 ans sont éligibles ainsi que les candidats de plus de 30 ans jeunes embauchés (moins de 6 mois et hors CDI) ou gagnant moins de 1500 Euros.
Mais ce sont donc typiquement les profils refusés par l’assurance loyers impayés et éventuellement par le service de garant payant évoqué ci-dessus. Cet engagement en tant que garant institutionnel est donc limité quant aux profils concernés, mais aussi plafonné sur le montant du loyer, du remboursement au bailleur, et sur la durée de couverture (3 ans).
Et si l’on se passait de garant ?
L’exigence d’un garant de la part du bailleur représente donc souvent un frein ou une épreuve pour le candidat locataire, et une charge administrative pour le bailleur. Se passer de garant serait bien plus simple pour tous les acteurs.
C’est dans cet perspective que la plateforme Wizi propose depuis déjà 2 ans une formule qui satisfait les locataires « Sans frais d’agence, sans garant, sans CDI obligatoire » mais surtout conforte les propriétaires bailleurs en leur garantissant le « Paiement du loyer le 5 du mois quoi qu’il arrive » ce qui leur permet de s’affranchir également des retards de paiement et/ou paiement partiels.