Sur les plus de 30 millions de résidences principales que compte la France, près de la moitié appartient au parc locatif du pays, réparti entre 60% dans le secteur privé et 40% dans le secteur public.
Plus du quart des logements principaux est donc disponible pour la location grâce à des acteurs du secteur privé (particuliers, SCPI, …), secteur primordial car il répond ainsi à un besoin essentiel de plus de 7 millions de familles : un toit.
Une image dégradée !
On pourrait donc penser de prime abord qu’un tel secteur d’activité bénéficierait d’une image plutôt positive, ne serait-ce que par le « service » rendu à la collectivité !
Car, lorsque l’offre locative se détériore, et quelle qu’en soit la raison, on ne peut contester les impacts fortement négatifs sur la vie de nombreuses personnes et familles engagées dans des projets d’étude, de mobilité professionnelle, de changements familiaux, …
Mais il est vrai qu’à l’heure de l’instantanéité, nos sociétés nourries de buzz et scoops rencontrent quelques difficultés à privilégier ce qui fonctionne et s’attardent (sinon s’acharnent !) à tant ressasser des situations exceptionnelles qu’elles en deviennent une généralité dans l’esprit de l’opinion publique !
Un traitement déséquilibré !
Ainsi des cas d’abus de la part de certains propriétaires privés alimentent régulièrement l’image du bailleur pingre et sans cœur, obnubilé par la rentabilité de son investissement, plutôt « marchand de sommeil » que « foyer d’accueil » !
L’histoire d’un propriétaire insensible à la détresse d’une famille pauvre et nombreuse qu’il veut « mettre à la rue » fera les choux gras de médias avides d’histoires dignes des pires moments du 19° siècle, sans bien entendu qu’ils s’attardent sur les raisons de cette expulsion.
En revanche la grande majorité des bailleurs qui entretiennent et améliorent leur bien (au profit également du locataire !), qui font preuve de modération sur le loyer et de souplesse lors du règlement du loyer et qui entretiennent des relations équilibrées avec leur locataire intéresse peu : ce qui fonctionne bien est sans intérêt !
Une réalité incontestable !
Le traitement médiatique des histoires de vie liées au logement est ainsi largement déséquilibré, en faveur d’alertes émises par de nombreux organismes de défense des locataires qui « récoltent » l’émotion du public et laissent peu de place à des associations de défense des propriétaires bien moins audibles.
Mais à l’heure où la raréfaction de l’offre locative (re)commence à inquiéter, à l’heure où la difficulté de trouver un logement (re)devient « le sujet du jour » gageons que les pouvoirs publics vont devoir adapter une politique du logement, actuellement défavorable, à la hauteur du constat que le secteur du locatif privé est bien un secteur d’intérêt générale !