Depuis déjà plusieurs années tous les domaines d’activité économique rivalisent de déclarations, expérimentations, démonstrations, débats, bref d’agitation en réaction au développement spectaculaire de l’intelligence artificielle, ou IA. Car les percées réalisées par cette technologie sont telles qu’on ne peut y rester indifférent, d’autant qu’elle commence à s’immiscer dans notre quotidien, avec une notoriété grandissante attisée par les médias avides de nouvelles modes.
Bien évidemment le monde de l’immobilier n’échappe pas à cette mouvance et certaines applications de l’IA s’y sont déjà imposées tandis que nombre d’outils, de techniques et de logiciels, par mimétisme se retrouvent soudain affublés d’une toute nouvelle intelligence !
Alors prenons un peu de recul et voyons ce qu’il en est dans le secteur de la location immobilière de longue durée.
Un peu d’histoire ?
Tout d’abord il nous faut relativiser la nouveauté que représentent les techniques d’IA. Elles datent pour la plupart des années 60 et n’ont longtemps enfanté que des applications concrètes très limitées, bien en deçà des challenges qu’elles prétendaient relever.
Ce sont les progrès en matière d’algorithmique, la disponibilité d’informations en masse (big data) et la démultiplication régulière de la puissance de calcul des ordinateurs qui ont permis depuis quelques années de « réveiller » des défis anciens jusqu’à supplanter l’humain dans ses chasses longtemps gardées qu’ont été les jeux d’échecs ou de go.C’est ainsi que progressivement l’IA s’impose dans des problématiques trop complexes pour être traitées par un algorithme classique, mais qui cèdent à une démarche incrémentale d’essais, comparable à un apprentissage. Car s’il est un domaine où l’IA produit des résultats concrets et incontestables c’est bien celui qui nécessite d’engranger des centaines ou des milliers de cas pour progressivement être capable de déduire (d’extrapoler) le résultat de situations nouvelles. Par exemple une IA est capable, après présentation de nombreux visages dont on lui précise l’âge, de déduire l’âge de nouveaux visages présentés sans que l’on ait programmé les paramètres à prendre en compte. Mais aussi de reconnaitre un chat dans une image ou un mélanome sur une radiographie … si on le lui a appris !
Le côté obscur de l’IA
Mais les progrès accomplis dans les techniques se réclamant de l’IA remettent en cause certains principes établis dans nos sociétés modernes tels que le respect de l’anonymat (remis en cause par la reconnaissance faciale de plus en plus présente), la confiance que l’on accorde dans les images/vidéos/paroles (mise en doute par les deep fakes), la nécessité de justifier/expliquer un résultat ou une décision (impossible avec les réseaux neuronaux, piliers de l’IA actuelle), pour ne citer que quelques cas.
L’IA est donc forcément sujette à polémique car elle bouscule certains des fondamentaux de nos sociétés et laisse entrevoir un futur que l’on ne maîtriserait plus pour l’avoir confié à ces « intelligences » en devenir et dont on découvre déjà bien des travers !
Pourtant le progrès se construit sur des inventions tout aussi contestables les unes que les autres, mais qui nous font évoluer si l’on en prend le meilleur, alors revenons à l’impact de l’IA sur la location immobilière !L’IA et la location immobilière
Si l’on recense les applications qui se réclament déjà de l’IA dans les activités de la location immobilière, on retrouve les incontournables chatbots qui traitent, à un premier niveau, les questions posées par les clients d’un fournisseur de biens ou services. Sans polémiquer, tout un chacun a pu tester l’humanité de la relation et l’intelligence de la discussion que l’on peut établir avec ce genre d’outil qui, pour beaucoup, se résument encore à un jeu de questions-réponses préétablis !
Mais il faut noter également quelques développements dans le domaine de la relation entre les acteurs d’une location immobilière, le matching propriétaire/locataire « intelligent » par exemple, ou la sélection de colocataires qui « devraient s’entendre », ou bien encore la proposition de biens à louer selon le profil et les affinités du candidat locataire. Mais, sans gamberger sur le fait qu’un outil « intelligent » risque d’être hors-jeu dans un processus de décision où l’affectif est souvent roi, on peut malgré tout constater que le compte est encore maigre !
L’IA par Wizi
La condition préalable pour exploiter les techniques de l’IA (comme dans tout projet de nature informatique d’ailleurs !) est de disposer des données sous forme numérique. C’est ainsi que la plateforme Wizi, entièrement digitalisée depuis sa création, de l’annonce à la gestion quotidienne d’un bien, était déjà bien positionnée et prête pour pouvoir tirer parti de cette nouvelle technologie.
Il en est ainsi de la vérification d’identité que le module IA de Wizi traite par authentification faciale (carte d’identité/photo), ce qui évite bien des fraudes ainsi que le non-sens d’engager des démarches inutiles de visite du bien ou de constitution de dossier avec un candidat douteux.
C’est aussi la rédaction automatique de l’annonce en fonction des caractéristiques déclarées du logement et de sa localisation, sachant que l’optimisation porte aussi sur le choix des mots pour accroitre la visibilité de l’annonce sur le web.
Mais c’est également la possibilité pour le bailleur de bénéficier d’une estimation du loyer optimum de son bien en fonction de ses caractéristiques et de sa localisation. Quel est le loyer optimum de mon bien ?
Enfin, s’il est un sujet central dans le domaine de la location immobilière, c’est bien celui de l’appréciation d’un dossier de candidature locataire qui détermine ce que sera l’histoire d’une nouvelle location : « un long fleuve tranquille » ou une aventure judiciaire sans fin. La disponibilité, sous format numérique, des données historiques des dossiers permet à l’IA de Wizi une appréciation plus fine du risque locatif d’un nouveau dossier de candidature (scoring) et l’évaluation du niveau de garanties d’assurance nécessaire pour couvrir ce risque.
C’est ainsi que Wizi, au-delà des habitudes prudentes (ou frileuses !) des professionnels de la location immobilière, peut s’engager sur le versement de votre loyer le 5 du mois quoi qu’il arrive !
L’IA commence seulement à apporter ses propres réponses à différentes problématiques rencontrées dans de nombreux secteurs d’activité. Mais, au vu des résultats déjà acquis, on peut imaginer qu’elle n’a pas fini de bousculer bien des domaines : celui de la location immobilière n’y échappera pas … et Wizi y travaille !