Intelligence Artificielle : qui commande ?

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Publié par Wizi le 13/01/2025

       Il y a presque deux ans, en Janvier 2023, nous évoquions la mise à disposition au grand public, deux mois plus tôt, de ChatGPT, un logiciel qualifié « d’Intelligence Artificielle » (IA), prometteur car capable de soutenir une conversation, formuler des réponses à toutes les questions et produire tous les textes imaginables.

       Après l’emballement médiatique provoqué par cette « révolution » informatique qui allait chambouler tant de secteurs d’activité ce mouvement de popularisation de l’IA déclenché dans la génération de texte s’est rapidement propagé dans le traitement de l’image, de la vidéo, de la musique, …

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Un foisonnement !

       On ne compte donc plus aujourd’hui les logiciels IA disponibles car aux IA généralistes telles que ChatGPT d’OpenAI, Claude d’Anthropic, Gémini de Google, Mistral de Mistral AI, Llama de Meta, … se sont ajoutées nombre d’IAs plus spécialisées dans l’image, la vidéo, le son, …

       Ainsi tout devient possible, le résumé d’un ouvrage ou l’écriture d’un poème, l’écriture d’un livre, la création d’une image ou d’une vidéo réalistes à partir d’une simple description, l’animation de photos anciennes (ou non !), la transposition d’une voix sur une personne existante ou fictive, la traduction instantanée d’une interview filmée, l’écriture ou la correction d’un programme informatique, l’invention d’une musique originale avec bien évidemment les paroles associées, …

       Les entreprises se sont rapidement approprié ces outils, par opportunisme et peur d’être dépassées par d’autres, et les ont essayés dans leurs différents secteurs d’activité et processus, emballées par leurs promesses d’amélioration d’efficacité, de performances, de productivité, et même … d’optimisation des coûts de personnel.

Des désillusions !

       Les enseignants, journalistes et pigistes, écrivains, traducteurs, développeurs en informatique, et beaucoup d’autres, ont alors eu bien des sueurs froides à la découverte de ces logiciels tant leurs métiers semblaient menacés !

       Et ils ont été tout autant soulagés quand on a constaté qu’un ChatGPT, par exemple, pouvait aisément se tromper et inventer (pas encore mentir !), son principe de fonctionnement consistant à enchaîner des mots (sans les comprendre !) selon leur probabilité d’apparition en fonction des milliards de textes qu’il a ingurgités lors de son apprentissage.

       Ainsi, pour beaucoup, la peur d’être remplacés s’est muée en une opportunité de se faire aider par ces outils, certes, mais aussi la certitude de rester indispensables pour apporter à ces outils, ramenés au rang d’assistants efficaces, l’esprit critique, le jugement, le recul, l’imagination, donc ... l’intelligence qui leur manque !

Et l’immobilier ?

       Les espoirs (et inquiétudes !) suscités dans le monde de l’immobilier ont également été importants jusqu'à ce que ces outils s’insèrent progressivement  dans les processus de vente et location, mais force est de constater que la révolution annoncée n’a pas encore eu lieu.

       D’aucuns se demandent d’ailleurs si, plus que de les soulager dans leur travail, ces énormes possibilités mises à disposition de tout un chacun ne vont pas leur imposer une activité plus lourde de contrôle et de vérification, tant les falsifications des documents et dossiers en deviennent facilitées dans cette nouvelle ère de « Fakes ».

   

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