Notre société moderne se distingue par des relations sociales nombreuses et complexes, terreau d’une pression sociale permanente source d’ambition, de jalousie, de mensonge, … toutes choses basées sur une comparaison des uns avec les autres.
C’est ainsi qu’émerge la notion de classe sociale fondée sur une catégorisation des individus selon leur statut, leur patrimoine, leur richesse, leur pouvoir, … classe sociale qu’il importe bien sûr d’afficher en toutes circonstances.
Trop d’ambition
Mais si pour certains le statut est une réalité, acquis par la naissance ou le travail, pour d’autres il est un objectif qui peut être également atteint par … les apparences !
Il devient alors possible de « briller en société » dans son cercle familial, dans son groupe d’amis, dans son milieu professionnel, au risque parfois d’un tel grand écart entre les apparences et la réalité que l’histoire peut mal se terminer.
Dans sa fable « La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf » La Fontaine illustre ce comportement avec l’exemple d’une grenouille dont l’ambition de devenir aussi grosse qu’un bœuf finit par l’éclatement de la prétentieuse, tout comme dans la société de son époque où « Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs, Tout petit prince a des ambassadeurs, Tout marquis veut avoir des pages ».
Trop d’apparences
Notre quotidien fourmille d’exemples où l’on se flatte de pouvoir afficher une aisance au-delà de la réalité, jusqu’à s’engager dans une spirale mensongère où chaque nouveau petit écart avec la réalité rend encore plus difficile le retour arrière.
C’est parfois le cas de candidats locataires tentés de louer un logement qui dépasse leur capacité financière mais qu’ils estiment nécessaire au regard de l’image de richesse et de réussite qu’ils veulent afficher pour leurs proches, leurs amis (ou ennemis ?).
Difficile alors pour eux de vivre dans un logement qui ne ferait pas rêver les autres, un petit mensonge sur le statut ou les moyens se doublant souvent alors, par nécessité, d’une falsification (légère bien sûr !) des documents attestant de leurs moyens.
De mensonge en mensonge
Mais le menteur est découvert quand arrive l’heure de payer le loyer à un montant inaccessible au regard de ses moyens réels, alors un nouveau petit mensonge permet de gagner du temps, puis un autre, …
De fil en aiguille le propriétaire bailleur trop conciliant se retrouve face à un locataire qui enchaîne retards et paiement partiels, un menteur « pathologique » qui ne saura jamais admettre qu’il a visé bien au-delà de ses moyens : < Bailleurs, vous ne prendrez jamais trop de précautions au moment de choisir votre locataire ! >