La saga des petites annonces (1/3) : avant !  

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Publié par Wizi le 03/06/2024, modifié le 20/06/2024.

          Pour tout propriétaire ou pour toute agence immobilière désirant louer ou vendre, la petite annonce est un peu le nerf de la guerre car pour être visible il faut se démarquer.

          C’est pourquoi cette pratique « publicitaire » a souvent fait l’objet d’innovations en exploitant toutes les évolutions technologiques qui lui étaient applicables, … et que j’ai voulu en retracer brièvement l’histoire en 3 volets : avant, maintenant et … bientôt !

Une nécessité.

          A toutes les époques, faire savoir qu’un bien était à louer ou à vendre a souvent constitué un défi, les seuls canaux d’information disponibles étant le bouche-à- oreille, l’affichage dans les lieux de passage ou de regroupement, ou encore les journaux locaux quand ils existaient.

          C’est ainsi qu’au 18ème siècle officiaient des recenseurs, appelés également négociants ou courtiers, dont le rôle d’intermédiaire consistait à cataloguer, évaluer, et parfois même faciliter la vente de divers biens, dont les propriétés immobilières et dont l’efficacité reposait souvent sur un réseau étendu de contacts parmi les vendeurs, les acheteurs, et autres professionnels du commerce.

          L’augmentation du nombre de biens disponibles à la vente, due à l'industrialisation et l'urbanisation accélérées de la 2° moitié du 19ème siècle, a ensuite nécessité une diffusion plus large et plus rapide des annonces, facilitée par l’essor de la presse écrite dont les journaux sont devenus des plateformes importantes pour les petites annonces, avec des sections dédiées aux ventes et locations de biens.

Spécialisation.

          Dans les décennies suivantes et jusqu’à pas très longtemps (avant internet !) les quotidiens ont donc été les supports principaux des petites annonces en amalgamant les informations sur tous types de ventes avec les chroniques funéraires, les actes naissances, les bans de mariages … et assumaient déjà le rôle de nos sites de rencontre actuels.

          Puis des revues spécialisées ont progressivement émergé avec des annonces immobilières plus nombreuses car couvrant le territoire national, plus complètes car plus descriptives, plus attractives grâce aux photos, et accompagnées d’articles spécialisés pour informer, conseiller et accompagner les vendeurs et acheteurs.

          Au-delà de parutions épisodiques il devenait alors possible de diffuser son annonce périodiquement, dans le cadre d’un abonnement de durée variable auquel pouvaient parfois se greffer divers services (rédaction de l’annonce, photos, …).

Puis vint internet !

          C’est à cause d’un bond technologique que le monopole de la presse écrite dans le domaine des petites annonces a commencé par s’effriter et notamment avec l’avènement du Minitel, précurseur de la diffusion et de la recherche électronique de biens à louer ou vendre et qui, par exemple, a permis en 1992 à SeLoger, un des leaders actuels de la petite annonce immobilière professionnelle, de débuter son aventure avec un des premiers services de recherche immobilière. 

          Le développement mondial d’internet a coupé court à cette expérimentation typiquement française, les sites d’annonces spécialisés et ceux des professionnels (notaires, agences immobilières) prenant le relais ; mais il a donné aussi à tous les acteurs de l’immobilier de nouveaux outils et plus d’autonomie pour rédiger, diffuser, sélectionner … mais cela c’est maintenant, et ce sera donc le sujet du prochain volet de cette saga des petites annonces.

   

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