Le logement à l’heure des législatives.  

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Publié par Wizi le 24/06/2024, modifié le 25/06/2024.

          La dissolution surprise de l’Assemblée nationale décidée par Emmanuel Macron après les résultats des récentes élections européennes et surtout les élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet prochains qui en découlent remettent en question une politique du logement fortement décriée.

          Car cette probable future recomposition de l’Assemblée nationale ouvre peut-être des perspectives pour le secteur, à l’heure où la construction neuve s'effondre, que la rénovation énergétique patine et que le logement locatif s’enfonce dans une pénurie de l’offre sans précédent.

Le pouvoir d’achat en priorité ?

          Dans l’urgence les différentes tendances politiques se sont concertées, rassemblées ou déchirées, élaborant en peu de temps les programmes qu’ils proposent aux français.

          C’est ainsi que le pouvoir d’achat semble être rapidement devenu l’un des sujets principaux, celui qui semble concentrer les préoccupations des électeurs de tous bords, celui sur lequel les adversaires vont s’affronter à grands renforts de propositions et de promesses.

          Mais comme le logement représente, pour une grande part des Français, le poste de dépense principal (qu’ils soient locataires ou remboursent leur emprunt immobilier), on s’attendrait à ce que ce sujet provoque une effervescence des idées.

Des programmes disparates mais sans surprises.

          Bien évidemment le constat de la situation critique du secteur du logement est unanime, car plutôt évident, et c’est donc sur les causes et donc les mesures correctives à appliquer que s’expriment les différences.

          Ainsi, tous s’accordent à imaginer des solutions pour aider les primo-accédants en améliorant leur pouvoir d’achat immobilier, soit en les exonérant des frais de notaire lors d’une acquisition inférieure à 250 000 euros (Renaissance), soit en élargissant l’accès au Prêt à Taux Zéro (Nouveau Front populaire) ou en limitant son remboursement dès la naissance d’un 3° enfant (Rassemblement National).

          Seul le Nouveau Front Populaire souhaite rendre obligatoire l’encadrement des loyers dans les zones tendues, mais la sécurisation des loyers préoccupe autant le Rassemblement National avec l’idée de la création d’un fonds de garantie des loyers que le Nouveau Front Populaire avec l’instauration d’une garantie universelle des loyers, ancien projet de la loi ALUR remplacé par le dispositif VISALE d’Action Logement.

Et un plan logement ?

          Bien d’autres mesures sont proposées par les différents partis mais on peut regretter qu’aucun ne semble avoir pris conscience de l’ampleur de la crise que subit actuellement le secteur du logement, de la construction à l’acquisition ou la location, crise qui nécessiterait pour le moins un vrai plan logement plus apte à redresser le secteur qu’un ensemble de mesures précipitées, partielles et disparates.

          Ainsi, comme bien d’autres acteurs du secteur la Fédération Française du Bâtiment, qui espérait un grand plan de relance du logement, risque fort d’être déçue par des programmes politiques bien timorés en matière de logement !

   

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