En mai 2024, le manoir de Graceland, célèbre résidence d'Elvis Presley à Memphis, a été au cœur d'une tentative de fraude immobilière quand des escrocs ont utilisé l'intelligence artificielle pour falsifier des documents et usurper des identités, prétendant que la propriété avait été mise en garantie par sa fille décédée pour un prêt … en fait fictif.
On imagine bien, au regard de la valeur du bien, que l’affaire n’a pas été bâclée et pourtant la vente a bien failli aboutir ce qui montre bien la difficulté pour tout un chacun de ne pas se laisser abuser par des outils devenus si performants !
Un secteur historiquement sensible !
Bien sûr l’immobilier a, de tout temps, fait l’objet de fraudes et d’escroqueries en tous genres car ce secteur met en jeu des sommes souvent conséquentes et implique des acteurs non professionnels plus faciles à tromper.
Documents falsifiés, signatures contrefaites, usurpation d’identité sont les dérives les plus communément constatées qui permettent de détourner un acompte sur une vente ou une retenue de garantie sur un loyer, d’emprunter en mettant en garantie un bien qui n’est pas le sien, …
Et l’actualité se nourrit de ces nombreux exemples où des acheteurs, vendeurs, locataires, bailleurs ne se retrouvent pas seulement floués mais doivent aussi ensuite se démener contre une administration incrédule, notamment dans le cas d’une usurpation d’identité.
Un boulevard pour les fraudeurs ?
Ce monde, où il devient de plus en plus difficile de démêler le vrai du faux, on le doit évidemment aux nouvelles technologies, et notamment l’IA générative qui permet de créer de faux documents encore plus crédibles, mais aussi de se faire passer aisément pour un autre.
Car loin des avatars maintenant dépassés, il est aisé de se créer un personnage fictif (faux numérique), à l’apparence et la voix convaincantes, qui répétera les paroles de l’escroc (perroquet numérique ?).
On imagine (ou plutôt on constate !) la diversification des cas de fraudes et d’escroqueries maintenant possibles ainsi d’ailleurs que leur multiplication puisque ces outils sont largement accessibles et faciles d’emploi.
L’épée et le bouclier !
Il est vrai que l’immobilier n’est pas la seule victime du détournement abusif de ces nouveaux outils car chaque jour, sur les réseaux sociaux (et pas seulement !) les « fake news » se multiplient, à un niveau de qualité où le faux devient difficilement détectable.
Face à ce déferlement d’opportunités pour les fraudeurs et escrocs les particuliers deviennent des cibles encore plus faciles et seuls les professionnels sont (encore !) en mesure de mobiliser les procédures et moyens de détection nécessaires pour éviter … le pire ?