Locatif : limiter le risque d’être abusé !

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Publié par Wizi le 28/02/2022, modifié le 29/07/2022.

Fausses identités, sous-locations frauduleuses et multiples, documents falsifiés du dossier de location, occupation abusive, jouissance « destructrice » du logement, … la liste des mésaventures que subissent nombre de propriétaires bailleurs n’en finit pas de s’allonger !

Le sujet est sensible car le bailleur engage tout ou partie de son patrimoine et qu’un locataire indélicat ou malhonnête a vite fait de le faire sombrer dans des méandres judiciaires sans fin dont il sortira rarement sans une ardoise d’impayés et de frais de justice.

Tromper son futur propriétaire ? Rien de plus facile !

Combien de propriétaires ont été abusés par une position professionnelle enviable, des bulletins de salaires confortables et le garant rassurant d’un candidat bien sous tous rapports ?

Mais combien ont dû déchanter avec un locataire devenu bizarrement moins solvable dès les premières échéances de loyer, soudainement moins préoccupé de l’hygiène et de l’entretien du bien qui lui a été confié, ou bien encore d’une moralité et d’une sociabilité peu ordinaires ?

Pourtant il leur avait semblé avoir pris toutes les précautions utiles, vérifié et croisé les documents fournis, … Mais il est si facile de constituer sur certains sites Internet un faux dossier de location plus vrai que nature, de faux bulletins de salaire avec l’avis d’imposition ad’hoc, un faux certificat de travail, … et même une fausse identité. Car si un particulier bailleur peut juger de la vraisemblance des documents fournis, il pourra difficilement s’assurer de leur authenticité.

Mais quand bien même le dossier serait authentique et acceptable, rien ne garantit que la location sera un long fleuve tranquille car les documents fournis ne peuvent refléter le tempérament, le civisme, l’honnêteté et la moralité du futur locataire !

Il faut donc dépasser le cadre d’un simple contrôle administratif !

Exploiter l’expérience de l’ancien propriétaire

Heureusement tous les documents, toutes les postures, tous les engagements et promesses ne peuvent tromper une réalité, une expérience vécue. Et qui mieux que l’ancien propriétaire dispose d’une expérience « contractuelle » avec votre futur locataire ? Qui a déjà vécu ce que vous allez vivre, pour le meilleur ou pour le pire ?

Dans bien des situations, lors d’une embauche, d’une prestation à domicile ou en entreprise, …, la pratique de la lettre de recommandation (ou de références) permet souvent d’éviter un mauvais « casting ». Un candidat qui refuse suscite alors une suspicion qui lui donne peu de chances de succès ! Et celui qui accepte se dévoile un peu plus !

Pourtant cette pratique semble peu répandue dans le monde de la location immobilière alors qu’elle est simple car, même si on ne peut légalement exiger ce document, rien n’empêche de le demander et de décider selon la réaction du candidat ! A défaut d’une enquête de moralité qui « flirterait » avec la légalité, une lettre de recommandation permet ainsi au locataire de justifier auprès d'un bailleur de son sérieux et de sa régularité dans le paiement du montant du loyer et des charges locatives.

Mais rien ne vaut le contact direct !

Car si ce document permet de cerner encore mieux la personnalité et surtout le comportement habituel du candidat locataire, il peut être autant entaché de doutes sur la véracité du témoignage qu’il renferme, et sur son authenticité, que tout autre document du dossier locataire ! Des bailleurs encore plus suspicieux pourraient même suspecter une lettre de recommandation de complaisance de l’ancien bailleur tellement il serait pressé de se débarrasser d'un mauvais locataire !

Pour bénéficier sans aucun doute de l’expérience acquise par le précédent propriétaire avec ce locataire il faut donc basculer sur un contact plus direct, tel un simple appel téléphonique ou même une visite physique. Car même un contact téléphonique peut être douteux selon la provenance du numéro de téléphone ! S’il provient du candidat locataire (ou d’une quittance qui peut avoir été falsifiée) il serait prudent de qualifier l’interlocuteur (qui pourrait être complice !) par des questions sur le logement par exemple.

En définitive, pour dépasser le contrôle administratif habituel, on ne saurait trop conseiller de se renseigner également sur le passé locatif de son futur locataire, l’idéal étant de pouvoir contacter et même rencontrer l’ancien propriétaire pour couper court à toute manipulation … et dormir tranquille !

Louez sans agence et sans risque
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