Il n'aura échappé à personne que la situation politique de notre pays n’est pas propice à un chamboulement de la réglementation en matière de logement.
Pourtant la situation du logement et de l'immobilier en général semble ne pas pouvoir supporter d'attendre tant les signaux d’alerte n’en finissent de clignoter, mais on ne peut pour l’instant que croiser les doigts !
Des annonces prometteuses !
Avec des taux d’intérêt immobilier qui baissent jusqu’à imaginer un possible 3% sur 20 ans à la fin de l’année, après des mois et des mois de taux dissuasifs pour les primo-accédants (et autres !), nombreux se prennent à rêver !
D’autant que des annonces faites le 1er octobre 2024 par le tout nouveau premier ministre Michel Barnier, lors de son discours de politique générale à l’Assemblée Nationale, viseraient à renforcer notamment l’accession à la propriété et l’investissement locatif.
Ainsi, le 1er ministre s’est dit favorable à un élargissement du prêt à taux zéro à tout le territoire et à une simplification du DPE, objet de tant de critiques, jusqu’à réformer le calendrier pour les interdictions de louer des passoires thermiques pour donner un peu plus de temps aux propriétaires.
Et d’autres encore !
Une évolution de la loi ZAN (Zéro Artificialisation Nette des sols) qui assèche le foncier disponible à la construction a également été « promise », pour que la construction immobilière puisse se faire « de manière pragmatique et différenciée » et donc réponde aux besoins de l’industrie et du logement.
Le premier ministre semble également avoir pris conscience de la multiplicité et de la complexité des normes et réglementations « Nous devons simplifier au maximum les normes qui pèsent sur la construction des logements neufs ou la réhabilitation des anciens ».
Pour finir, il a plaidé pour un renforcement du rôle des maires dans l’attribution des logements sociaux afin de prioriser réellement les ménages dans le besoin et de réadapter les loyers en fonction des ressources des locataires.
Mais …. !
La volonté affichée de soulager un secteur immobilier en souffrance dans toutes ses composantes rassure, d’autant que de nombreuses annonces impactent les normes et réglementations actuelles et ne tomberaient donc pas sous le couperet d’une incapacité à les financer !
Mais prudence car même de « simples » évolutions de règles et normes pourraient suffire à déchainer les passions dans cette arène politique survoltée que l’on observe aujourd’hui !