Quand une agence immobilière affiche une annonce informant que son catalogue de logements à louer est vide plutôt que des annonces immobilières classiques, ça ne peut rassurer les locataires en recherche.
Car il faut bien admettre qu’entre les potentiels primo-accédants recalés qui ne quittent plus leur location, les appartements inoccupés, la chute drastique de la construction de logements et le basculement des biens vers la location touristique, la pénurie est bien réelle … à moins que !
A la recherche de solutions.
C’est donc un vrai challenge que doivent relever chaque année des centaines de milliers d’étudiants d’autant que 80% des locations privées, ce secteur devenu famélique, répondent aux critères qu’ils recherchent.
Et ce n’est pas le parc locatif social qui pourrait les soulager quand les Crous ne proposent qu’environ 175 000 places soit un logement Crous pour 17 étudiants.
Parmi d’autres, la relance de la construction est évidemment une piste qui pourrait résoudre radicalement le problème mais, au vu de la situation économique et politique, et au vu des nouvelles réglementations raréfiant le foncier, les mises en chantier ne semblent pas prêtes de redémarrer à un niveau suffisant.
Une piste prometteuse ?
Une piste (un espoir ?), qui ne promet pas un résultat immédiat, a récemment été évoquée : elle résulte d’une analyse sociologique du parc immobilier actuel et surtout du profil de ses occupants.
Il en ressort que, parmi les résidences principales, 1,7 million de T4 ou plus sont occupés par des séniors de plus de 80 ans qui du fait des décès et des entrées en structures spécialisées pourraient se libérer progressivement dans les 10 années à venir.
Et ce parc de logements pourrait de plus être démultiplié, nombre d’entre eux pouvant être découpés en 2 logements plus petits, plus adaptés aux étudiants et jeunes mais aussi aux autres profils du fait de la diminution de la taille moyenne des foyers.
Une piste vertueuse ?
Pour ne rien gâcher cette évolution serait vertueuse, au regard de la loi « Climat et résilience » promulguée le 24 août 2021, car elle évite la bétonisation de nouvelles surfaces, contribuant à la densification de l’habitat que cette loi encourage.
Il ne s’agit donc pas d’une solution immédiate au regard de l’urgence de résorber cette pénurie mais d’une tendance … qu’il faudrait d’ailleurs garder à l’esprit pour éviter qu’après une forte pénurie on se retrouve progressivement avec un parc excédentaire !