Les chiffres annoncés par les différents acteurs de l’immobilier ne concordent pas toujours mais, en ce qui concerne l’évolution du marché de la location immobilière, tous s’accordent pour décrire une situation si préoccupante que le qualificatif d’effondrement est le plus souvent utilisé.
Il faut dire qu’en cette époque « la conjonction des planètes » ne lui est pas favorable, situation économique, contraintes et obligations se conjuguant pour gripper une activité basée sur une offre suffisante (et accessible) des bailleurs et une mobilité des locataires.
Des propriétaires gagnants
Dans ce marché marqué par une forte pénurie de biens à louer, les bailleurs se retrouvent « courtisés » par de nombreux candidats à la location acculés parfois à accepter une augmentation des prix (là où c’est permis !) ainsi qu’une diminution de leurs exigences sur le logement (localisation, surface, qualité, …).
Les propriétaires bailleurs se retrouvent donc en position de force, assurés d’une vacance locative réduite à cause de la forte demande et pouvant choisir le « meilleur » locataire parmi les multiples candidatures de candidats obligés à plus de souplesse à cause d’une concurrence exacerbée … mais qui partiront dès que le marché s’ouvrira.
En revanche cette situation présente un risque pour les propriétaires, car cette course au logement des locataires en poussera plus d’un à « améliorer » son dossier pour sortir du lot, obligeant le bailleur à plus de vigilance lors de sa sélection pour éviter les fraudes si aisées avec les outils actuels.
Des locataires aux abois
La recherche de logement est devenue un véritable parcours du combattant pour des locataires. Les files d’attentes dans les escaliers, typiques d’une situation de pénurie de logement, ont refait leur apparition et les candidatures sont légion dès qu’un bien émerge sur le marché locatif.
Les locataires contraints par un projet de vie qui impose un nouveau logement n’ont alors d’autre choix que de revoir leurs prétentions quant au logement recherché et de le choisir souvent … par défaut. Au logement « rêvé » se substituera alors un logement « utile » !
Contraint à plus de souplesse dans son choix par nécessité, résident « par obligation » tant que le marché ne se redressera pas, le locataire devra également faire face à certains propriétaires devenus eux moins souples sur le paiement des loyers ou sur l’entretien et l’amélioration du logement.
Une relation à préserver
Comme à chaque fois que le marché de la location évolue, que ce soit vers une situation de pénurie ou d’abondance de biens, le rapport de force entre bailleurs et locataires s’inverse, ces deux communautés étant naturellement complémentaires et « antagonistes », ce qui profite à l’un faisant souvent défaut à l’autre !
Mais je crois, en cette période de pénurie de biens en location, qu’il faut faire confiance aux propriétaires, qui « calculent » dans la durée, pour privilégier une relation équilibrée et durable avec leur locataire plutôt que de tirer avantage ponctuellement d’une situation qui ne saurait durer.