Sélectionner son locataire parmi de multiples candidats relève souvent du pari pour un propriétaire bailleur dont la plus grande crainte est de se retrouver en situation d’impayés de loyer ou de dégradations du bien.
C’est ainsi que certains bailleurs font preuve d’originalité pour sécuriser leur choix et limiter au maximum, selon leurs dires, le risque d’une « mauvaise pioche ».
Prière de montrer patte blanche !
L’un d’entre eux a révélé demander à ses candidats locataires de compléter leur candidature par un élément plutôt inhabituel dans un dossier de location : une lettre de motivation !
Il est vrai que dans une lettre de motivation le candidat se dévoile un peu plus que dans les pièces administratives classiques et « neutres » d’un dossier facilement falsifiable par ailleurs.
Inciter le candidat à « parler » de lui, de son projet, et à indiquer les raisons de sa candidature permettent donc, selon ce propriétaire, d’établir un premier niveau de confiance, de dépasser le premier contact « froid » établi par l’intermédiaire du dossier, et donc de mieux connaître le candidat.
Pour ou contre ?
Bien évidemment la démarche a fait sourire et les réseaux sociaux se sont offusqués d’une demande de plus de la part de propriétaires trop (?) suspicieux, ironisant sur une future demande d’examens médicaux pour prétendre à un logement, par exemple !
Mais le propriétaire n’en démord pas et insiste sur le bien-fondé de sa démarche qui d’ailleurs n’a pas tari le nombre de candidatures à son logement ! « Et puis rien n’oblige un candidat à postuler » !
De plus, la controverse semble bien futile car, si le dossier permet un premier tri parmi les candidats, il n’en reste pas moins que la visite du bien restera l’occasion pour le propriétaire de rencontrer physiquement le postulant, de lui demander les mêmes informations, et de juger également sur le ressenti de ce premier contact !
En conclusion
Finalement la lettre de motivation n’est qu’un critère supplémentaire dans le dossier pour anticiper et éviter des visites inutiles à des candidats (et au propriétaire !) qui, dès le premier contact, auraient été « recalés ».
Et, si cette pratique est nouvelle, il n’est pas dit qu’elle restera exceptionnelle, même à l’initiative de certains locataires qui l’ont perçue comme un atout complémentaire pour convaincre un propriétaire et l’ont adoptée (sans qu’on le leur demande !) pour se démarquer !