Entre 2017 et 2022, plus d’un foyer français sur dix a été infesté par des punaises de lit revenues en force depuis la fin des années 1990, sous l’effet de facteurs pas entièrement identifiés mais probablement liés à l’accroissement des voyages, à l’émergence de résistances aux insecticides et à l’accroissement des températures moyennes.
Mais la multiplication des foyers d’infestation a surpris récemment avec des cas d’observation dans les trains, les bus, … bien au-delà des lieux de villégiature habituels de ces petites bêtes, accroissant le risque d’être touché dans sa propriété ou … sa location !
Une sédentaire … qui voyage !
Car les punaises de lit sont de nature pantouflarde ! Ces parasites suceurs de sang (Brrrrr !) affectionnent les lieux sombres et cosy tels que nos lits et canapés. Elles se lovent dans nos draps, matelas et coussins et s’abritent dans des endroits sombres, étroits et peu accessibles.
Et si ces parasites sont tenaces et résistants (nettoyage vapeur jusqu’à 120° pour éradiquer un foyer), ils sont également prolifiques car une femelle adulte pond jusqu’à 5 œufs par jour pendant plusieurs semaines (ou mois ?).
Autant dire que leur éradication n’est pas une mince affaire et que ces punaises migrent rapidement par l’intermédiaire des vêtements et des bagages, profitant de lieux communs partagés tels que hôtels, hébergements de courte durée (pas de chance pour Airbnb !), transports et même lieux de loisirs (cinémas, salles de sport, …).
De lourdes conséquences !
On a tous entendu une ou plusieurs histoires de particuliers touchés par ce fléau et de la « galère » qu’ils ont vécue avant de pouvoir éradiquer ces parasites, par eux-mêmes ou par un spécialiste de la lutte antiparasitaire.
Démontage et nettoyage du mobilier, du linge, de la literie, obturation de toutes les fissures et fentes des plinthes, des murs, réparation du papier peint décollé, resserrement des plaques d’interrupteur, … la liste est longue sans pour autant que le résultat soit garanti car il faut souvent répéter l’opération pour en venir à bout.
Et, bien évidemment, l’aventure a un prix : jusqu’à 10 € le m2 par passage d’un professionnel (dégressif selon la surface) auquel il faut ajouter le traumatisme psychologique d’une situation très inconfortable et qui nécessite de s’armer de patience.
Qui paie : bailleur ou locataire ?
Depuis fin 2018 (loi ELAN), « le bailleur est tenu de remettre au locataire un logement (...) exempt de toute infestation d’espèces nuisibles et parasites » sous peine de voir son bien classé « indécent ». C’est donc au bailleur qu’il incombe de supporter les frais de détection et de désinfestation des punaises de lit.
En revanche, une fois le locataire entré dans les murs, la responsabilité de l’infestation n’est plus évidente et le propriétaire peut alors accuser le locataire d’en être responsable. L’occupant sera alors obligé de s’acquitter de la désinsectisation.
En vous souhaitant d’échapper à une telle situation !