Les jeux olympiques du 26 juillet au 11 août puis paralympiques du 28 août au 08 septembre 2024 ont engendré un boom de l’offre de location saisonnière mais également une explosion des prix de nuitée.
Il faut dire que la promesse de voir affluer des millions de visiteurs à l’occasion des jeux laissait entrevoir de substantiels revenus pour les propriétaires de logements situés dans les villes hébergeant des épreuves et donc principalement en région parisienne, mais … il y a loin du rêve à la réalité !
Une escalade.
C’est ainsi que, pour exemple et pour la période des jeux, le nombre d’annonces de locations Airbnb en Île-de-France a atteint un nouveau record en mai 2024, avec plus de 145 000 logements à louer contre 65 000 en période normale.
Mais aussi que les prix proposés pour se loger pendant les jeux et plus encore pour la cérémonie d’ouverture ont atteint des sommets, rivalisant avec ceux des professionnels de l’hôtellerie touchés par la même fièvre.
Il est vrai que des prix flirtant avec les 1 000 euros la nuitée pour un logement bien situé et même quelques centaines d’euros pour un logement peu attractif en temps normal avaient de quoi refroidir les ardeurs des clients potentiels, pourtant enthousiastes à l’idée de profiter du spectacle.
Redescente sur terre.
Beaucoup de ces loueurs occasionnels ont rapidement déchanté, car l’euphorie de l’augmentation des prix à quelques mois des jeux a rapidement cédé la place à une réalité : les réservations ne suivaient pas !
Car devant une offre devenue pléthorique et des prix stratosphériques, nombre de clients, quand ils n’ont pas carrément renoncé, ont préféré attendre avant de réserver, assurés de trouver un hébergement en dernière minute et espérant une future baisse des prix au regard de telles disponibilités.
Devant un planning de réservation désertique les hébergeurs (particuliers et professionnels) n’ont eu d’autre choix que de baisser leurs prix accentuant ainsi l’attentisme de clients face à une évolution des prix devenue favorable.
L’expérience !
Malheureusement on a trop vite oublié que cette euphorie de l’offre et des prix (puis leur dégringolade !) avait déjà été constatée à Londres en 2012 où l’effet de JO avait été plutôt négatif, amenant moins de visites que lors de périodes touristiques normales.
Car, dans des villes déjà très visitées, l’afflux de public attiré par les jeux se fait en partie au détriment du public habituel (tourisme et affaires) repoussant sa visite, ses voyages d’affaires, ses séminaires, ses évènements d’entreprise et publicitaires, … pour ne pas payer le prix fort et retrouver des conditions de séjour et d’activité « normales » !