Le gigantesque chantier de rénovation énergétique engagé en France ambitionne de « nettoyer » le secteur immobilier, appartements et maisons, des milliers de passoires énergétiques qui plombent les objectifs de réduction des gaz à effet de serre du pays.
Mais malgré le cumul des aides accordées par l’état et autres structures locales pour accompagner financièrement les projets de rénovation (Certificats d’Economie d’Energie, MaPrimeRénov’, aides publiques locales, …) le reste à charge varie de 10% du montant des travaux pour les revenus les plus modestes à 60 % pour les ménages les plus aisés.
Des projets onéreux.
Il n’est donc pas étonnant que, outre les difficultés naturellement inhérentes à un chantier d’ampleur, le facteur coût constitue un blocage pour de nombreux ménages qui renoncent au chantier (et au logement parfois en le vendant !), ou le reportent, ou simplement restreignent le périmètre des travaux nécessaires.
Car le coût d’un chantier de rénovation énergétique est estimé entre 200 et 400 euros le m2 pour un budget moyen de presque 20 000 euros, extrêmement variable selon la nature et l’ampleur des améliorations prévues : isolation intérieure/extérieure, combles, menuiseries, mode de chauffage, …
Bien évidemment le reste à charge peut être couvert par un simple emprunt bancaire mais tous ne peuvent se permettre de s’endetter encore plus d’autant que les taux d’intérêt peinent à redescendre à des niveaux plus en ligne avec la capacité d’endettement des ménages.
Une solution alternative.
C’est pourquoi la Caisse des Dépôts a lancé en 2021 le prêt Avance-Rénovation, moins connu que les différentes aides de l’état à la rénovation énergétique, proposé maintenant aux foyers modestes par certaines banques, et dont la nature hypothécaire permet d’en différer le remboursement.
Car ce prêt (Description) est garanti grâce à une hypothèque sur le logement couplée à une garantie de l’État couvrant 75 % du montant du crédit ; son remboursement s’effectue donc in fine, c'est-à-dire en une seule fois, lors de la revente du bien ou au moment de la succession.
L’intérêt de pouvoir différer le coût de cette transition énergétique pour de nombreux propriétaires n’a d’ailleurs pas échappé à certains car des sociétés telles que Vasco se sont emparées de l’idée et proposent un prêt de 10% de la valeur du bien en échange de la détention de 14 % du bien pendant dix ans, ou à la revente, ou en rachat anticipé de l’hypothèque.
Une solution complémentaire.
Enfin, il faut également savoir que cette solution de financement d’un chantier de rénovation est cumulable avec les différentes aides d’état ce qui rend permet d’adoucir financièrement un projet qui, pour beaucoup, se traduirait par une charge financière supplémentaire de remboursement d’emprunt.
Reste maintenant à choisir, pour ceux que la formule séduit, entre un établissement bancaire classique ou une société qui, pour équilibrer son modèle économique, compte sur une valorisation du bien après travaux … mais aussi dans le temps !