Vade retro Airbnb ?

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Publié par Wizi le 13/10/2024, modifié le 15/10/2024.

          Le phénomène Airbnb (et consorts !) a tellement chamboulé le paysage des grandes villes et des lieux touristiques qu’il en est devenu un fléau à combattre, accusé notamment de muséifier des quartiers entiers et d’en chasser les habitants initiaux.

          C’est ainsi que progressivement, dans le monde entier, des pays et municipalités s’attachent à en réduire la progression par une réglementation de plus en plus dissuasive pour les propriétaires (et les sociétés !) tentés par l’aventure.

A l’étranger !

          Accusées d’assécher le marché de la location longue durée à New York les plateformes s’y sont récemment vu imposer en 2023 une nouvelle loi interdisant les locations de type Airbnb lorsque leur durée est inférieure à trente jours.

          Cette mesure drastique vise ainsi à remettre ces logements sur le marché de la location à long terme pour les New-Yorkais qui vivent et travaillent dans la ville qui ne dort jamais.

          Il faut dire que des réglementations analogues sont maintenant en œuvre dans de nombreuses grandes villes européennes : Amsterdam, berlin, Barcelone, Dublin, Lisbonne, …

Et en France !

          Dans l’hexagone, plusieurs dizaines de villes ont déjà mis en place une réglementation restrictive pour essayer de réguler un phénomène qui les dénature.

          Ainsi, plus que Paris, les villes de Saint-Malo et de Biarritz ont longtemps été à l’avant-garde des combats de villes moyennes portant le poids d’un tourisme excessif et de ses conséquences en matière de logement.

          La dernière en date serait la ville de Marseille qui prévoit « d’interdire à des propriétaires, dont la résidence secondaire devrait servir à de la location normale, de mettre leur logement sur Airbnb », une exception étant prévue si l’on rachète un logement pour le mettre en location normale.

Et à Marseille !

          Car la cité phocéenne compte en effet près de 12 000 locations de courte durée, concentrés dans certains quartiers, ce qui agace de plus en plus les locaux qui se plaignent de la disparition de la vie de quartier et de l'augmentation des prix des loyers.

          Et à Marseille « 75% des propriétaires de Airbnb ne sont même pas marseillais ! » selon le maire Benoît Payan qui explique également avoir écrit à la plateforme afin de faire supprimer plusieurs milliers d’annonces, qu'il juge illégitimes.

   

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